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Pont Hawk 

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Le pont Hawk (faucon) est situé sur le chemin Yank qui bifurque du chemin Smallian. Ce pont à voie unique qui enjambe la rivière Blanche tient son nom du lac Hawk (faucon). Le chemin Yank était connu à l’origine comme le chemin Hawk Lake (Lac du faucon) qui comprenait le pont du Hawk Lake.

 

La famille Yank est originaire de Berlin en Allemagne. Entre 1875, année de son arrivée, et 1884, la famille avait acquis des terres sur le Lac du faucon. En 1906, les Yank ouvrait un centre de villégiature estival connu comme le Hawk Lake Lodge (Pavillon du Lac du faucon), lequel est resté ouvert jusqu’en 1990. Ron Yank, arrière-arrière-petit-fils  du chef de famille qui a immigré au Canada, est l’actuel propriétaire du domaine.

 

En 1975, Carl McInnis a commencé la construction de chalets autour de la partie nord du lac. À l’entrée du chemin Inlet, McInnes a amélioré  un chemin de terre qui existait du côté est du lac. Il a ensuite demandé que la route soit nommée « Hawk Lake Road ». Conséquemment, la route du côté ouest a été renommée « Yank Road » (chemin Yank), reconnaissant ainsi la famille Yank et leur domaine sur Hawk Lake. La Société d'histoire a décidé de nommer le pont sur le chemin Yank, le pont Hawk.

 

Comme de nombreuses familles, les Yanks faisaient du tourisme à domicile, offrant logement et repas aux sportifs et à leurs familles. Ils possédaient également trois chalets qu’ils louaient pendant la saison estivale. Le Lac du faucon a l’une des meilleures plages de Mulgrave. Elle s’étire sur 200 mètres au nord, traversant la propriété de la famille Yank, pour bifurquer vers l’est sur un autre 300 mètres, passant devant les quatre premiers chalets avec un fond peu profond qui s’étend sur une cinquantaine de mètres. Comme la plupart des lacs de Mulgrave-et-Derry, ses eaux sont cristallines.

 

Le pont actuel a été reconstruit au début des années 1960. Le pont antérieur se trouvait en aval et la route avait une pente d’une dizaine de pieds aux deux extrémités du pont. Dans les années 1950, Harold Burndt s’apprêtait un jour à traverser le pont avec une cargaison de billots. Il a accéléré dans la descente vers le pont, et alors qu’il commençait à traverser, les planches du tablier ont commencé à céder sous les roues arrière de son camion. Il a réussi à traverser, laissant derrière lui deux trous béants sur le pont.

 

Vers la fin du chemin Yank, on trouve une vieille gravière qui appartient à la famille Yank. Le gravier qu’on y trouvait était sablonneux avec une bonne quantité de terre glaise. Quand on l’épandait sur les routes, on obtenait un sol compact et lisse qui n’était pas emporté par les pluies. C’était particulièrement efficace dans les pentes. Il est dommage que la Municipalité ne puisse plus s’en servir sur les pentes !

 

Au cours des années 1950, un groupe de 6 à 8 personnes remplissaient à la pelle deux camions de gravier, ce qui les tenait passablement occupés. Les pelleteurs étaient habituellement des gens qui habitaient dans le secteur où l’on faisait l’entretien. Ils étaient payés à l’heure et pouvaient recevoir de l’argent comptant ou déduire leur salaire de leur compte de taxes municipales. Il était donc fréquent de voir des femmes ou des jeunes de 15 ans comme pelleteurs.

 

Quand nous étions jeunes, mon frère et moi montions à bicyclette jusqu’à la gravière alors qu’on transportait le gravier. Si nous étions chanceux, un des chauffeurs nous permettait de faire le trajet dans la benne. Nous ramassions alors des cailloux et les jetions dans l’arbre de transmission du camion pour entendre le « PING » sonore. Il ne fallait pas grand-chose pour nous amuser à l’époque.

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